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Le Réveil est dans le Rêve

11 juillet 2007

No safety or surprise, the end

Voilà cette fois-ci ce ne sera pas une pause, j'arrête mon blog pour de bon.

Je n'ai plus le temps et je ne suis pas assez mégalo pour prendre du plaisir à raconter ma vie.

Et puis encore quelques semaines et ce blog se serait transformé en "journal de bord d'une stagiaire d'un grand hebdo français" et ça je préfère le vivre que d'en parler.

De même, tout ce que j'ai su tirer de Solidays, toutes ces choses positives qui se mettent en place grâce à ces trois jours, (oh yeah), je ne veux que les vivre, pas les analyser.

Et puis mon jardin secret, c'est mon jardin secret. Savoir que plusieurs collègues de fac lisent ce blog en silence, ça me dérange.

Mais mon Myspace reste ouvert, je continue de suivre mes musiciens lillois préférés et d'en découvrir plein de nouveaux.

Dans une autre vie, je vous raconterai mon stage d'exploita....d'observation à Paris Match et mon ascension fulgurante dans le milieu du journalisme (c'est beau de rêver!)

Et n'oubliez pas, Résistance!

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9 juillet 2007

Oh Solidays...

J'ai envie de tout raconter, mais je ne sais même pas par où commencer. Il va me falloir des jours pour m'en remettre mais je remettrais ça sans aucune hésitation. C'était fantastique. Professionnellement, humainement...musicalement.

Mon beau pass média avec mon nom et le nom de mon journal, celui que tout le monde regardait, ma première accréditation, celle qui m'a permis de faire toutes les conférences de presse, de rencontrer un chiffre incalculable d'artistes, de me faire draguer par Marco Prince (!!!!!!), d'interviewer, ou plutôt de me balader avec Antoine de Caunes, de parler chti avec le chanteur des fatals picards.........ça oui, je risque de m'en souvenir de mon premier pass all access.

Des micro-trottoirs à ne plus en pouvoir, tenter de varier les interviewés pour se retrouver avec toujours la même réponse : oui il y a trop de racisme en France. [J'entend déjà ma rédac chef m'engueuler : "je te l'avais dit à Solidays, on partage tous les mêmes valeurs!!"] Peu m'importe.

Du vent dans les cheveux le vendredi, des coups de soleil gigantesques le samedi, un rhume le dimanche et surtout, des converses irrécupérables, plongées jusqu'à la corde dans la boue, mais un sourire jusqu'au bout, on parlait de "Woodstock 2007"

Le point fort bien sûr, ce sont les rencontres et les re-rencontres. Des gens qu'on a pas vu depuis des mois et qu'on est heureuse comme jamais de revoir. Des journalistes par qui on se fait draguer parce que dixit Emilie : "le journalisme c'est un milieu fermé, tout le monde sort avec tout le monde". Des gamins de 15 ans qui prétendent en avoir 19 pour nous faire des free hugs, des collègues qui deviennent des copines, des inconnus qui deviennent des collègues, des imbéciles qui tentent de noter leurs numéros sur mon pass.....un charmant garçon qu'on retient au milieu de tous, juste pour ce concert magique et m'avoir raccompagné chez moi samedi sur un air de Feist (s'il ne me rappelle pas, je fous en l'air tous mes principes et JE le rappelle)

Et la musique bien sûr.......on rate quelques concerts parce que conférences de presse, on ne reste que 10 minutes à d'autres, mais on réussit à vraiment s'éclater Emilie et moi, on danse sur tout et n'importe quoi, (le Tokyo Ska Paradise Orchestra, mémorable), on est définitivement, à 100% des quartiers populaires quand Marco Prince nous le demande avant d'entamer "Barbès", jamais autant Chti quand le Marcel démarre, sur une autre planète durant Sinclair (Plus grâce au fameux J. que grâce à Sinclair), quelques bières aidant on se retrouve même à chanter avec Diam's (beaucoup de bières aidant), déchaînée sur Kaiser Chief.........

On finit par se rendre compte qu'on est vraiment là pour profiter de l'ambiance, pour décompresser, pour se laisser aller, pas forcément pour apprécier les qualités musicales (même si Mademoiselle K ne sait définitivement pas chanter  et que Joey Starr est bien loin de l'époque NTM), c'est fini l'élitisme musical dans ce genre de festivals et c'est ça qui est vraiment bien.

Ma grande déception reste tout de même Lauryn Hill. Une toute autre personne, une véritable diva qui arrive 20 minutes en retard, qui a changé de genre musical, de façon de chanter (si on peut considérer qu'elle chante encore...), de personnalité, de textes.....

Merci à Emilie, comme on l'a statué "copine de festival un fois....copine de festival pour toujours", maintenant en route pour Rock en Seine et la fête de l'Huma (parce que J. et parce que Iggy Pop!!!).

Je suis sacrément triste que ce soit fini. J'en ai fait des festivals, pas mal en tant que bénévole, mais l'ambiance de Solidays, c'est vraiment unique. Vivement l'année prochaine.

27 juin 2007

No Rock'n roll suicide

Même si c'est encore peu agréable de se lever le matin (pour ne pas dire pas du tout et passer alors pour une dépressive chronique que je ne suis pas), que la nausée nous prend parfois et que la tête nous tourne toujours, on arrête de geindre.

Ce qui est est, passer ses journées à le pleurer, je ne vois pas l'avancée...

On se recentre sur le journal, parce que le breakdown auquel notre rédac' chef a dû assister, on en est pas fière, que le temps passe, que travailler permet d'oublier,

On tente tout de même d'arranger un peu les choses, histoire de ne pas sombrer et s'en mordre les doigts des années après,

On arrête d'aller voir les Chansons d'Amour, parce qu'on a écumé toutes les salles de Paris le passant encore, que les talons de cinéma envahissent mes poches et vident mon porte-feuilles et que ce film n'arrange vraiment rien à mon état.

Et puis on arrête de dramatiser (et du coup de parler de soi à la troisième personne) parce qu'au fond il ne m'arrive rien de dramatique, je n'ai même pas perdu mes amis, je perdu les gens que j'ai aimé considérer comme mes amis, je n'ai pas perdu ma vie sociale, je l'ai détruite.

On recommence tout. Et en mieux.

Et puis après tout, Solidays, Rock en Stock et Rock en Seine m'attendent.......la braderie de Lille par contre, c'est bel et bien fini.

20 juin 2007

And for a minute there, I lost myself.

Cela fait aujourd'hui très exactement un an que je vis à Paris.

Changer de ville ne veut pas dire changer de vie. Différente ville, déceptions identiques.

Vivre autant et si peu à la fois, encore une fois, ça devient rageant, ça devient lassant, ça devient décourageant, oui réellement décourageant.

Et maintenant, ils disent que j'ai perdu mes illusions, mes idéaux, que je suis désabusée et pessimiste alors que je ne vois que le réalisme le plus pur.

Je ne supporte plus les "mais non...." hypocrites et automatiques, aucune de mes phrases n'attend cette réponse, aucune de mes phrases n'attend aucune réponse, je ne fais qu'énoncer des vérités.

Je n'attend plus rien, c'est vrai, et puis?

C'est ce genre de phrase qui prononcée à voix haute aurait droit à un "Mais non enfin...". C'est d'autant plus drôle quand les gens répondent cela sans avoir la moindre idée de ce qui pousse quelqu'un à raisonner de cette façon.

Encore une fois, il n'y a rien de dramatique dans tout cela, moi je n'y vois rien de dramatique.

Mes amis ne me connaissent pas, mais ils continuent de prétendre que c'est le cas. Ont-ils jamais été mes amis? Il...me connaissait, c'est le seul à avoir réellement pris la peine de me connaître comme moi je connais mes amis. Mais bien sûr, il est parti. Que reste-t-il d'une année entière? Quelques mails, quelques larmes retenues avec peine lors de l'adieu où l'on ne se regarde pas dans les yeux.

Au fond aucune nouvelle sensation, aucun fameux frisson électrique que l'on guettait étrangement. L'envie de faire l'amour sur radiohead comme toujours. Souvenirs de l'été 2004, du bleu de l'aube et de la chaleur dérangeante. "Les amours qui durent font les amants exsangues". Attendre quatre ans la même personne, ce n'est pas normal.

En voilà une d'année sur laquelle apposer R.A.S, en voilà une d'année à jeter, encore.

27 mai 2007

Start Over

Tout va de travers

Prise de conscience lors d'un anniversaire,

le plus court anniversaire de ma vie.

Il n'est pas question de continuer dans cette direction.

Et on commence par faire une pause par ici

....

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16 mai 2007

It's showtime [folks]

Allez!

On éteint la webcam, on se déconnecte de msn (ce serait tellement plus simple si vous n'habitiez pas tous à Lille...)

On arrête de manger, de dormir,

On recommence à faire quotidiennement l'ouverture et la fermeture de Beaubourg,

On n'écoute plus que de la musique instrumentale,

On ne voit plus sa mère qu'une ou deux fois par semaine,

On ignore ce qui se passe dans le monde, et même le cauchemar dans lequel vient d'entrer notre pays,

On ferme La République de Platon,

On arrête de penser à cet été; qui va partir à Lille, qui va monter à Paris, qui va dormir chez qui, qui vient pour Rock en Seine (d'ailleurs comment est-on passés de 5 à 0?)

................

Bienvenue en période de partiels!

Retour à la réalité prévu pour le 8 juin à 18h00...

11 mai 2007

Desired constellation

C'est drôle comment la vie continue. On fait comme si de rien était, on préfère ne pas y penser.

Il y a deux semaines, elle était "dans les nuages" selon sa propre expression, folle amoureuse, prête à abandonner son été à l'étranger pour lui. Aujourd'hui, elle ne pense plus qu'aux partiels, pour oublier et évite surtout de nous en parler.

Beaubourg était devenu ce lieu étrange et angoissant, associé aux dernières images entrevues avant de perdre connaissance, quelques semaines plus tôt, cette file qui avançait et moi non, ces touristes italiens qui s'étaient trompés d'entrée, l'envie de voir Nan' qui occupait mes pensées.

Il était prêt à la quitter, à la mettre à la porte de chez lui, moi ça m'angoissait, j'avais envie de la voir une dernière fois, maintenant qu'elle avait 24 ans et qu'on s'étaient connues quand elle en avait 20 et moi 16. Maintenant, ils pensent à un bébé, drôle d'évolution.

Elle était presque devenue une inconnue, à force de me dire qu'on se verrait le lendemain alors qu'on ne se voyait jamais, d'entendre à la fac les rumeurs "elle a arrêté c'est sûr", alors que moi je savais qu'elle faisait tout pour rester à niveau sans venir en cours.

Et le parc des Buttes Chaumonts était magnifiquement illuminé. Pas un coin d'herbe n'échappait aux rayons du soleil. Je voulais y manger des feuilles de vigne, pour oublier la veille au soir.

Et moi à ce moment là, je pensais à tout ça. J'observais tout ça. Je m'observais moi-même. Je me sentais bien seule d'un coup. Elle n'était plus là, il allait partir, et lui, surtout lui, aussi. Je me sentais hors de ma vie, Coc' me manquait terriblement, ma vie me manquait terriblement.

J'ai pensé à tout ça ce matin en descendant à Saint Lazare tout doucement avec lui. Il faisait gris, j'adorais ça, j'espérais de la pluie. Je ne faisais pas trop attention à lui pour être honnête, mais il avait voulu qu'on se balade un peu, parce que c'est vrai qu'on ne s'était pas vu depuis longtemps.

Et puis il y a eu cette scène très cinématographique, très clichée, trop clichée. Lui et moi près à traverser la rue, mon pantalon de lin noir qui me semblait bien léger d'un coup, moi qui essayais de garder mes cheveux en forme alors qu'il m'observait. Le regard se faisant persistant, je me tournais vers lui pour lui sourire et lui qui me dit d'un coup, sorti de nulle part "tu es très jolie".

Je me souviens avoir été étonnée, l'avoir regardé et avoir souri sur le coup comme pour dire merci et puis l'instant d'après avoir pensé que ce qu'il voulait dire c'est "tu es très jolie aujourd'hui", pour me dire qu'il trouvait ça bien que je dorme et que je fasse attention à moi en ce moment, les réflexions qu'on se fait entre amis.

Et puis on a continué notre route vers la fnac. Sans parler. C'était bon et je me suis demandé ce que ça pourrait donner, si ce serait aussi bon que cet instant et si...si c'était possible...

...possible, en ces jours étranges, de s'abandonner à quoique ce soit d'autre que le désespoir.

Je lui ai demandé, à elle, cette après-midi.  Et avec ses 35 ans de sagesse, elle m'a répondu "bien sûr que oui on peut s'abandonner à autre chose que le désespoir. Et non seulement on peut mais on doit, on ne va pas pleurer 5 ans. Surtout toi, du haut de tes 20 ans méli".

Alors moi je dis, abandonnons-nous à l'amour. Parce qu'apparement, il existe encore, malgré l'horreur. Et malgré l'horreur, des gens s'y abandonnent tous les jours, histoire de l'oublier justement l'horreur. Alors...pourquoi ne pas s'y essayer?

10 mai 2007

Si j'étais morte le 6 mai...

Sachez maintenant que des étudiants manifestant pacifiquement au casier judiciaire vierge sont passibles de 4 MOIS DE PRISON FERME.

Prenez un instant pour contempler le formidable retour en arrière que notre pays vient d'amorçer. Concrétement, le droit de manifester vient d'être aboli par notre nouveau roi.

Donc....au choix, soit on se révolte et on finit en prison, soit on se tait et on le laisse tout faire.

Les gens se rendent-ils comptent de ce dans quoi l'on vient d'entrer?

La mode fut pendant un temps de diaboliser notre nouveau président. Mais pas besoin de le diaboliser, la réalité est déjà bien triste. [je vous rappele que la liberté d'expression est un fléau, préparez-vous à fermer vos blogs]

Je n'ai jamais connu tel échec. Même alors que je m'y attendais, je ne m'en remet toujours pas.

Et je vais à la fac et je vois ces filles rayonnantes, parlant de leur dernier shopping, leur dernière soirée avec leur amoureux, leur dernier fou rire...et je me demande mais comment est-ce possible?

Je n'ai plus foi en rien, ni en mon pays, ni en mon avenir (après tout, ma licence va être supprimée...)...

Ah! J'oubliais presque! Attendez-vous à voir des prisons fleurir dans vos campagnes, ce sont les logements sociaux de l'avenir...

8 mai 2007

Le roi est mort, vive le roi!

Notre nouveau président pense que:

-"malheureusement, la liberté d'expression est nécessaire"

-Il n'y a pas de raison de payer les études de 5000 étudiants de lettres s'il y a 5 places au bout

-Un système égalitaire ne peut exister donc ce n'est pas la peine d'essayer d'en créer un

J'espère que vous avez tous de bonnes chaussures de marche et que vos yeux supportent le gaz lacrymogène parce que le combat ne fait que COMMENCER.

Mr Sarkozy, la réforme du système universitaire : NOT HAPPENING.

4 mai 2007

In that ocean of dead lights

C'est troublant, dérangeant mais on ne peut pas dire que ça nous pose problème.

Ce n'est pas une danse, mais ce n'est pas un ciné non plus, c'est plutôt un resto.

Où est-ce que je me situe moi dans tout ça? Est-ce que ça en vaut la peine?

Attendre n'a jamais été mon fort mais me précipiter ne m'a jamais réussi.

Restons dans le paradoxe et dans la métaphore car ce qui se passe là, il ne vaut mieux pas mettre des mots dessus, ça ne nous ressemblerait pas.

Mais quand même....vivement un certain mois.

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